Les célèbres "poux rouges" des volailles

Sujet du jour :

Qui sont ces bestioles que l'on nomme communément "poux rouges" et qui pourrissent la vie de nos poules, et la notre par la même occasion ?

Ce contenu est la compilation d'articles issus du blog OPP, publiés en 2017.

Il n'est pas un propriétaire de gallinacées qui ne soit victime de ce fléau que sont les "poux rouges". C'est leur couleur au matin, après avoir pompé, toute la nuit, le sang de nos poules, qui leur a valu ce surnom très évocateur.

Qui est le pou rouge ?

Il s'agit en fait d'un acarien, Dermanyssus gallinae, qui se nourrit exclusivement de sang, et principalement celui des volailles et oiseaux sauvages, plus rarement des mammifères. Sa taille maximale (après un bon repas) atteindra tout au plus un millimètre (pour les femelles).

Sa taille microscopique et sa photosensibilité le rende le plus souvent invisible.... ce qui explique son développement important dans les poulaillers, si des mesures de surveillance et de prophylaxie ne sont pas mises en place.

Effectivement, bien souvent, lorsque l'on s’aperçoit de sa présence sur ou autour des poules, l'invasion est déjà conséquente et sera d'autant plus difficile à éradiquer.

Pour mémoire, un Dermany adulte femelle va pondre en moyenne 20 œufs par jour durant 3 jours. Le cycle jusqu'au stade adulte prend entre 7 et 12 jours (selon température et hygrométrie) et sous réserve de pouvoir s'alimenter régulièrement sur un poulet la nuit. On comprend mieux pourquoi les infestations sont massives et rapides...

Ce parasite opportuniste ne s'encombrera pas de formalité, s'il est délocalisé, et piquera volontiers n'importe quel autre vertébré à sang chaud qu'il trouvera autour de lui. Raison supplémentaire de lutter contre sa prolifération, car outre le fait de se nourrir, il est bien entendu vecteur de transmission de maladies virales ou bactériennes (ce dont on se passerait bien !!). Pour info je me permets de rappeler que l'humain est un vertébré à sang chaud, au même titre que chien, chat, vache, cheval, poule....

Le pou rouge ne vit généralement pas sur l'hôte animal ciblé, car ces derniers sont bien trop exposés à la lumière en journée. Il préfèrera de loin trouver refuge dans un coin sombre et abrité tout proche de l'endroit où se repose nos cocottes. Une simple fissure dans le bois fait l'affaire, un interstice entre deux supports, une anfractuosité dans le ciment ou les pierres, est également parfait pour loger une colonie...

C'est donc dans le poulailler qu'il faut les chercher et les combattre !!

Les conséquences directes de la présence de Dermanyssus Gallinae

Comme évoqué précédemment, l'acarien en question est hématophage (se nourrit de sang) et se sert copieusement la nuit sur les poules endormies.

Il va aussi envahir les nids des poules qui couvent et sont des proies idéales :

  • température corporelle plus élevée (liée à la couvaison)
  • hygrométrie élevée dans le couvoir
  • immobilité quasi permanente de la  poule au même endroit
  • en général le nid est dans un endroit sombre

Tous les paramètres idéaux sont alors réunis (chaleur, humidité, obscurité et poule statique) pour faciliter la tâche de ce prédateur minuscule, mais sournois et surtout meurtrier.

En cas d'infestation importante une poule en couvaison tiendra une dizaine de jours maximum, avant de mourir d'épuisement.

Certaines fuient le nid, pour sauver leur vie. Ce qui devrait alerter le propriétaire sur l'état sanitaire du nid !! Les poussins nouveaux nés, dans de telles conditions d'hébergement, sont également voués à une mort rapide.

De manière générale l'affaiblissement des poules se constate par une baisse (ou cessation) de la ponte, un amaigrissement, une croissance retardée chez les poussins. Conserver à l'esprit que lorsque l'on constate cela, il y a déjà des milliers d'individus qui viennent s'alimenter sur les cocottes la nuit.

La présence de ces acariens est quasi permanente et il est de plus en plus difficile de lutter contre, car ils développent facilement une résistance aux produits biocides utilisés.

Le meilleur moyen de lutter reste donc encore la prévention et le contrôle régulier des locaux, pour une action rapide, sans attendre d'être dépassé par une invasion massive, qu'il sera difficile d'éradiquer.

Ressources :

Voici quelques documentations intéressantes à consulter pour en apprendre un peu plus sur le pou rouge des volailles.

  • La thèse vétérinaire de Aurore Rossfelder (document complet à télécharger en copiant l'URL ci-après dans la barre de votre navigateur) : http://www2.vetagro-sup.fr/bib/fondoc/th_sout/dl.php?file=2012lyon068.pdf
  • la page dédiée aux parasites sur l'excellent site de l'association SOS Gallinacées

 

La photo en en-tête de cette page appartient à Aurore Rossfelder, et présente un agglomérat d'acariens à tous les stades du cycle de vie : œufs, larves, juvéniles et adultes. Lorsque l'on trouve de tels "nids" l'invasion est déjà importante et conséquente !!!!

Je reviens rapidement avec un autre article traitant de nos expériences sur la lutte contre les poux rouges...

En attendant n'hésitez pas à partager ci-dessous dans les commentaires, vos actions efficaces (et inefficaces) afin que les expériences de chacun servent à tous 🙂

 

 un nid de poux rouges (agglomérat) trouvé entre deux nettoyages hebdomadaires du poulailler, sous un morceau de bois servant de marche aux poussins pour accéder aux mangeoires...

Comme je le mentionnais précédemment, le meilleur moyen de lutter contre ces acariens que l'on appelle communément "poux rouges", reste encore la prévention et la vigilance.

Alors que je commençais à rédiger ces lignes, nous avons découvert coup sur coup, deux invasions distinctes de ces minuscules prédateurs. Autant dire que cela nous a occupé plusieurs fois quelques heures.... Mais je vais en venir à bout !!

Nos diverses expériences passées de traitements

Comme tout le monde, nous écoutons les autres pour savoir ce qui pourrait être efficace afin de lutter contre ces acariens et offrir un confort permanent à nos cocottes.

Mais nous aimons par dessus tout tester, analyser et chercher toujours de meilleures solutions !!

Des moyens préventifs & curatifs

Depuis le début de notre aventure avicole (2013), nous utilisons en préventif, la poudre insecticide au pyrèthre végétal de la marque Saniterpern. C'est assez efficace, sous réserve de ne pas oublier d'en mettre régulièrement et généreusement dans les cabanes, litières, et sur les éventuels supports...

 

Coq prenant un bain antiparasitaire

Bain antiparasitaire

Pendant un temps nous avons tenté de remplacer le poudrage, par une aspersion d'huile essentielles réputées répulsives vis à vis des insectes (géranium, lavande, tea tree...). Le résultat n'a pas été probant, nous avons subit plusieurs infestations dans différents poulaillers. C'était sympa, ça sentait vraiment bon, mais il faut sans doute revoir certains points (essences, dosages, fréquence) avec un technicien expérimenté en la matière (ce qui est en projet).

Il nous est arrivé une fois aussi d'avoir deux animaux complètement infestés de parasites sur le corps (principalement au niveau de l'abdomen). Dans ce cas, il faut rapidement faire un bain insecticide individuel à chaque sujet, pour le débarrasser au plus vite des indésirables squatteurs. Nous avons pour cela utilisé un shampoing pour chien/chats pris en pharmacie.

Afin d'éviter ce genre de désagrément, nous poudrons régulièrement nos poules et coqs avec un mélange d'ingrédients naturels que nous fabriquons nous-même (le Poul'net.), qui les protège, à condition de renouveler régulièrement en cas de suspicion de présence acarienne..... sinon l'effet sera moindre. En curatif ce poudrage est excellent et très efficace, à tel point qu'il est rarement nécessaire d'y revenir. Pour info, nous avons toujours quelques flacons disponibles à la vente, si besoin (commander un flacon de Poul'net).

Il y a deux ans, en fin d'été, j'ai acheté un seau d'Androlis, pour lutter naturellement contre ces fameux poux rouges. Il semble que cela ait été efficace..... Mais la prolifération des prédateurs dans les poulaillers m'a assez vite agacée, et je n'ai pas attendu que les poules en pâtissent..... L'idée est bonne mais il faut trouver ensuite comment contrôler la population d'Androlis..... pour que leur présence ne devienne pas massive et n'importune pas nos cocottes.

Comme beaucoup nous avons aussi testé la Terre de Diatomée, il y a deux ans. Et nous n'avons pas été convaincus. De plus, les polémiques vont bon train quant à l'aspect cancérigène prouvé de certaines zones de productions et surtout d'extraction.... Ayant déjà eu notre lot de poulets présentant des tumeurs, pour d'autres raisons... nous n'avons poursuivi dans ce sens.

Pour le traitement de fond des poulaillers (ou autre local), nous utilisons le Saniterpern DK, qui donne vraiment de bons résultats à condition de faire un traitement minutieux et répété. Une simple pulvérisation ne suffit pas !! Afin de ne pas gâcher son efficacité, nous l'utilisons précautionneusement à titre préventif. Disponible en plusieurs contenances (1 et 5 litres).

Le gag !!
pulvérisateur manuel prêt à l'emploi

pulvérisateur manuel prêt à l'emploi

Par contre nous avons eu une drôle de surprise avec le même produit, vendu sous forme de pulvérisateur manuel (750 ml) !! Le résultat attendu n'était pas du tout celui escompté !! Nous avons appris ensuite que le dosage prêt à l'emploi, n'est pas identique à celui que nous faisons habituellement nous-mêmes..... et visiblement la dilution ne gênait aucunement les poux rouges, qui avaient élu domicile à l'intérieur du pas de vis du dit pulvérisateur !!!!

Aussi hallucinant que cela puisse paraître c'est véridique, comme le montre les quelques photos que j'avais pensé à faire sur le moment !! Éviter donc ce conditionnement prêt à l'emploi !!

Poux rouges installés sur le pas de vis du flacon DK insecticide !!

Poux rouges installés sur le pas de vis !


Poux rouges installés sur le bouchon du flacon DK insecticide !!

Le nid de poux dans le bouchon !!

Une vidéo de présentation des prédateurs, expliquant aussi où chercher les poux rouges 🙂

Tu retrouveras prochainement dans un nouveau contenu, comment déceler rapidement la présence de ces parasites indésirables, et comment les éradiquer si les protocoles préventifs n'ont pas été suffisants. 🙂

 


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